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Message de l’EAC

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Le diocèse de Goma célèbre ses 65ans couplés aux 50ans d’épiscopat du Mgr Faustin Ngabu

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L’église catholique du diocèse de Goma au Nord-Kivu a célébré ses 65ans d’âge ce dimanche 17 novembre 2024. C’était à travers une grande célébration eucharistique dite à cette occasion par l’évêque du lieu, Monseigneur Willy Ngumbi Ngengele. 

C’était aussi une occasion de célébrer les 50 ans d’épiscopat de l’évêque émérite dudit diocèse , monseigneur Faustin Ngabu. Étant l’un des rares messeigneurs africains à réaliser cet âge d’épiscopat, Mgr Ngabu a profité de cette messe pour rendre gloire à Dieu pour tous ses bienfaits.

13 évêques dont 4 venus du Rwanda, plusieurs autres venus des différents diocèses de la RDC, et plusieurs autres ecclésiastiques ainsi qu’une centaine des prêtres ont pris à cette célébration eucharistique qui a été dite au sanctuaire d’adoration, ancienne cathédrale située au quartier Virunga.

65 ans de mutations considérables

Le vicariat apostolique de Goma a été créé depuis le 30 juin 1959 et fut érigé en diocèse le 10 novembre 1959. Le 01 mars 1960, Monseigneur Joseph Busimba fût ordonné évêque à Rome par le Pape Jean 23 comme premier évêque du Diocèse de Goma et décède en 1974 après une maladie. Il sera par la suite succédé par Mgr Faustin Ngabu. Durant ces 65 ans, le diocèse de Goma a été secoué et affecté durement par les catastrophes naturelles dont les éruptions volcaniques, par l’insécurité et les guerres. Mais, malgré tout, l’Eglise famille de Dieu continue à s’accroître dans la foi en dépit de plusieurs vicissitudes. Une grande période d’évangélisation a été observée durant ces 65 ans jusqu’à l’avènement du Mgr Willy Ngumbi qui dirige des mains de maître le diocèse jusqu’à ces jours. Actuellement, le Diocèse de Goma compte 33 Paroisses et plusieurs prêtres qui évangélisent nuit et jour le peuple de Dieu.

50 ans de Mgr Ngabu, qu’en dire?

Ancien recteur du théologat Saint Pie X de Murhesa a été ordonné évêque pour le compte du Diocèse de Goma , le 29 octobre 1974 jusqu’au 18 mai 2010. Il a été succédé par Mgr Kaboyi Ruboneka jusqu’à ce qu’il démissionna en 2019. Mgr Willy Ngumbi a été nommé en 2019 et conduit jusqu’à nos jours le diocèse de Goma.

Avec sa devise «Wote wawe mmoja», «Que tous soient un» vMgr Faustin s’est démarqué comme un pasteur de l’unité pour avoir lutter contre les divisions qui ont marqué l’histoire du diocèse de Goma. Il a du faire face aux conflits régionaux liés aux tensions ethniques, mais Mgr Ngabu n’a prêché que l’Évangile de l’unité, de la paix, de l’amour du Christ et de la fraternité au delà de clivage ethnique et social.

Durant son épiscopat, plusieurs œuvres ont été initié, notamment la Fondation des plusieurs paroisses. Il est celui qui a fondé les paroisses de Binja, Notre Dame d’Afrique de Katoyi, Miséricorde divine de Sake, Bienheureuse Anuarite de Himbi ainsi que la création de plusieurs écoles et plusieurs autres œuvres médicales dont le centre de santé mentale de Kyeshero, l’hôpital général de Mweso, l’hôpital général de Nyamirima, l’hôpital général charité maternelle ainsi que plusieurs autres centres de santé. Ces deux jubilés est une occasion pour les fidèles chrétiens du Diocèse de Goma de rendre grâce à Dieu pour les merveilles qu’il a accompli. Un témoignage de l’élan missionnaire dans le diocèse de Goma et une contribution remarquable à la vie de la communauté.

Des hommages rendus

Prenant part à cette célébration, le gouverneur du Nord-Kivu, le général major a rendu des hommages à Monseigneur Faustin Ngabu et à l’église catholique du Diocèse de Goma. L’autorité provinciale a profité de l’occasion pour annoncer les travaux de pavage de la route menant vers la cathédrale jusqu’à la prison centrale de Goma Munzenze. Il a aussi remis une enveloppe de 5 vaches à l’évêque Émérite en guise d’encouragement. De son côté, Aimé Boji Sangara ministre congolais du budget et représentant personnel du chef de l’État à cette cérémonie a rassuré que le président de la République est conscient de la situation que traverse actuellement le Diocèse de Goma. Une occasion pour lui de présenter à l’évêque de Goma l’enveloppe du chef de l’État, constituée de 50 vaches et d’une jeep pimpante neuve.

https://radiogofm.net/

COMMUNIQUE NECROLOGIQUE

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Nord-Kivu: l’année 2024, le diocèse de Goma fête ses 65 ans d’érection canonique

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Goma, 24 octobre 2024 (ACP ).- Les 65 ans d’érection canonique du diocèse catholique de Goma, à commémorer cette année 2024, dans l’Est de la République démocratique du Congo, ont été annoncés ce jeudi par Mgr l’Evêque Willy Ngumbi, reçu par l’autorité provinciale, a appris l’ACP de source officielle.

« Je suis venu rencontrer l’autorité provinciale ce jour, pour lui faire part de deux grands événements qui se préparent dans notre diocèse. Cette année 2024, le diocèse de Goma va totaliser 65 ans depuis qu’il a été érigé diocèse sur le plan canonique. Et cette même année, nous avons Mgr Faustin Ngabu, évêque émérite de Goma, qui fête ses 50 ans d’épiscopat », a déclaré Mgr Willy Ngumbi Ngengele, évêque de Goma répondant à la presse.

Selon l’Ordinaire de Goma,  » ces deux événements importants »  pour son entité ecclésiastique devaient être portés à la connaissance de l’autorité provinciale et solliciter, en l’occasion, la sécurisation de ces grands moments, étant donné le nombre d’invités qui proviendront certainement des quatre coins du pays, voir du monde.

« En fêtant ces grands événements, le diocèse de Goma organisera une célébration eucharistique au Sanctuaire d’adoration, donc l’ancienne cathédrale, et puis des activités culturelles seront organisées pour agrémenter nos invités », a planifié l’Évêque de Goma.
Mgr Faustin Ngabu, l’évêque émérite de Goma a géré ce diocèse pendant 36 ans.

Kakuru Kambere Jean Badeux, Journaliste ACP.

Walikale : Une nouvelle paroisse voit le jour

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Dans l’objectif de rapprocher les fidèles chrétiens à leurs pasteurs, l’Evêque de Goma, Mgr Willy Ngumbi, a érigé canoniquement à travers une célébration eucharistique, concélébrée par une dizaine de prêtres, une nouvelle paroisse :  Saint Jean Paul II à Itebero, dans le territoire de Walikale, le 28 aout 2024.

Tout compte et rien n’est sans importance aux yeux de Dieu Maitre de la Moisson.

Depuis la nuit du temps, les années se sont succédées et écoulées quand sur une vaste étendue du territoire de Walikale, situé dans la Province du Nord-Kivu, le Diocèse de Goma ne possédait qu’une seule Paroisse « Sacré-Cœur » érigée depuis les années 1955 sous l’égide des Pères Missionnaires Blancs et donc 69 ans après.

Ainsi, après avoir collectionné toutes les données et demande d’une nouvelle Paroisse dans le même territoire, il a plu à Mgr Willy de se rendre personnellement à Walikale pour l’Erection canonique de ladite paroisse vers la partie sud de la Paroisse Sacré-Cœur/ Walikale.

Le matin du 28/08/2024, des fidèles catholiques et d’autres confessions religieuses ont répondu présents. Différentes autorités politico-administratives et coutumières ont marqué de leur présence également lors de l’érection de la paroisse Saint Jean Paul II à Itebero.

L’ordinaire du lieu a procédé à la lecture du décret tiré du Droit canon (canon 515), autorisant l’érection canonique de la nouvelle paroisse ( ref : DG/CH/DEP/001/2024), qu’il a mis sous la Protection et l’intercession de Saint Jean-Paul II. Dans son sermon, Mgr Willy NGUMBI,  a fait part à l’assemblée du pourquoi et la volonté de la dite paroisse :  « Saint Jean-Paul II est un Pape qui dans son ministère pontifical, a parcouru presque le monde et y apporter l’Evangile du Christ conformément à l’ordre du Seigneur Jésus Christ à ses disciples « Allez de toutes les nations faites mes disciples » Mt 28, 19. Ainsi, il faut que la nouvelle Paroisse Saint Jean Paul II/ Itebero, soit ouverte à tous sans distinction ni exclusion de race et que de cette paroisse, proviennent des fidèles chrétiens témoins du Christ pour évangéliser à leur tour les autres ».

A cette même occasion, 30 jeunes chrétiens ont reçu le Sacrement de confirmation, et deux prêtres ont été installés par l’Evêque dont un Curé Abbé Jean de Dieu Uwihoreye et son vicaire-économe, Abbé Bernardin Kubiswa.

Signalons que la nouvelle paroisse nécessite beaucoup des choses encore pour son fonctionnement notamment, les bureaux des prêtres et des agents pastoraux, les moyens de transport, salles de réunion, un presbytère, etc…

Ce qu’il, faut savoir sur la nouvelle paroisse

Ses limites avec les paroisses voisines : Au Nord : la Paroisse de Walikale à la rivière Luhoho a Kabangwa. Au Sud :  la Paroisse de Kando à Hombo-Sud, rivière Hombo (Archevêché de

Bukavu).  A l’Ouest :  la rivière Utu Paroisse de Kasese, Diocèse de Kindu.  A l’Est : la Paroisse de Matanda, rivières Nyabarongo(Lowa), village Biriko. Au Nord-Est : rivière Bumai, village Ngoyi, Paroisse de Masisi. Au Sud-Ouest :  Parc National de Kahuzi Biega.

Pour la limite avec la Paroisse de Walikale, de l’affluent Lowa à l’embouchure de la rivière Luhoho, on monte avec la rive droite de Luhoho, jusqu’à l’embouchure de la rivière Nyabangwe à sa source.

Les structures sanitaires du BDOM qui sont dans ces entités ainsi que les écoles primaires et secondaires passent sous la gestion de la Paroisse d’Itebero.

Secteur santé :  Zone de Santé d’Itebero ; Postes de Sante Kabunga et Lukaraba.

Secteur éducation à la nouvelle citoyenneté :

  1. Primaire : Bongobongo, Mutandala, Bukumo, Idipo, Nyamilinge, Elenge, Myasa, Nyamakombola, Kabamba, Mutiku, Mifuti, Kilongote, Mumba, Musenge, Luhoho, Busurungi, Irimu, Koko.
  2. Secondaire : Kabunga à Itebero, Luuka 1 à Kabamba, Idipo à Nyamakombola, Lova à Otobora, Tandarukara à Malembe, Nyamilinge à Hombo.

Lydie Waridi Kone

Communication

Au moins 15 000 jeunes vont se réunir pour parler de la Paix à Goma

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Le rendez-vous est confirmé pour ce 25 juillet 2024, à la paroisse Notre Dame du Mont Carmel, pour lancer les dés du forum régional pour la paix et la cohabitation pacifique au diocèse de Goma a fait savoir Mgr Willy Ngumbi, Évêque du diocèse de Goma. C’était au cours d’un face à face avec la presse locale et internationale ce 22 juillet à la maison des jeunes.

Le diocèse de Goma en est à sa 14ème édition de l’organisation du forum régional des jeunes, et tout comme pour les éditions précédentes, le thème retenu parle de la Paix et de la cohabitation pacifique entre les peuples des régions de Grands Lacs. Le but étant de conscientiser, mobiliser et sensibiliser la jeunesse à la culture de la paix et la cohabitation pacifique, au développement et de créer un climat d’acception et d’accueil mutuel.

Face à l’insécurité croissante et cette paix tant recherchée, surtout dans l’Est de la RDC où les guerres à répétitions et les bruits des bottes n’ont pas encore dit leurs derniers mots, Mgr Willy rassure ses brebis sur l’espoir qui doit déterminer tout un chacun. Face à une paix qui semble lointaine, l’Espoir, la Prière et l’Amour mutuel sont ceux qui doivent conduire les actions des jeunes dans un monde aussi cruel.

Revenant sur la guerre actuelle qui secoue la province du Nord-Kivu, et qui a entraîné des dégâts humanitaires où près de quatre millions des personnes vivent en déplacement, le berger de Goma a exprimé son optimisme quant à la fin de cette crise : « Toute crise a une fin. Elle peut durer mais elle a une fin car dit-on : quelle que soit la durée de la nuit, le soleil brillera. La question à se poser aujourd’hui est celle de savoir comment nous voulons sortir de cette crise ? Est-ce que nous voulons rester des jeunes qui attendent qu’on fasse tout pour eux ou des jeunes qui prennent leur responsabilité en main. Nous voulons sortir de cette crise plus forte pour construire notre pays, notre société et notre Église. Nous voulons apprendre de cette crise pour être plus responsable de notre vie et pas rester à se plaindre ou se lamenter » a déclaré Mgr Willy Ngumbi au cours de la conférence de presse. Et d’ajouter : « l’Église a toujours prôné deux choses pour sortir des crises, notamment le dialogue entre les belligérants. Ça, c’est le moyen que l’Église a toujours prôné. Le deuxième moyen, c’est de prendre conscience de nos devoirs et de nos droits. C’est très important que les gens apprennent cela ».

Le jeune doit donc donner la paix face à la guerre, l’amour face à la haine, la compréhension et la tolérance face l’incompréhension, la justice face à l’injustice, a –t-il conclu.

En effet, pour des raisons liées au contexte sécuritaire que traverse la ville de Goma depuis les combats opposant l’armée loyaliste aux rebelles du M23, la 14ème édition, ne connaitra qu’une représentativité des jeunes venus des doyennés de Matanda , Mweso, Rutshuru , des zones  sous contrôle du mouvement de 23 mars. Des délégations des jeunes devront faire le chemin jusqu’à Goma à des risques et périls pour venir participer au dit forum. Les paroisses de Butembo-Beni, Bukavu, Rwanda, Uganda et Burundi seront également représentées.

Pour Mgr Willy, ce programme qui se déroule cette année dans un contexte particulier de guerre, sera un lieu de rencontre pour les jeunes, un rendez-vous des jeunes chrétiens, des jeunes musulmans et d’autres confessions religieuses, pour partager les expériences, parler de leurs problèmes et réfléchir sur les questions fondamentales qu’ils se posent mais également un lieu qui va permettre aux jeunes d’exprimer leurs talents puisque c’est sur base de ces talents qu’ils peuvent construire l’avenir, a –t-il précisé.

Ce forum sera également un cadre de partage des jeunes sur des sujets comme l’Entrepreneuriat, la gestion de l’environnement, le Genre, la masculinité positive a annoncé pour sa part l’aumônier des jeunes, abbé Franck Sadiki au cours de ladite conférence de presse avant de réitérer l’appel à la participation massive des jeunes au forum surtout en ce mois de juillet, une période des vacances scolaire pour la plupart des jeunes.

Les activités se tiendront chaque jour de 08h00 à 16h00 a précisé l’Abbé Franck qui n’a pas manqué de  rassurer sur  les dispositions prises pour offrir aux participants des meilleurs moments d’échanges et de divertissements.

Lydie Waridi Kone

30 ans de guerre : Les femmes s’engagent à trouver la Paix au diocèse de Goma

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De quelle manière je contribue à ramener  et à donner la Paix autour de moi ?

C’est la question qu’a lancé Mgr Willy Ngumbi, Evêque de Goma aux femmes lors de cette première Edition de JDF, qui a réuni plus de 5 mille femmes, pour trouver la paix face aux maux :  Haine, tribalisme, discrimination, jalousie, l’envie, qui rongent les filles et fils de Goma et qui freinent « la vraie Paix » :

Pour trouver une réponse, Mgr Willy parle d’une lutte que chacun de nous est appelé à faire : « La lutte commence par la recherche d’une paix intérieure, la paix avec soi-même. Etre en paix avec soi signifie accepter et guérir de ses blessures du passé, comprendre de quelles manières elles nous ont conduit à endosser le rôle que nous avons encore aujourd’hui et essayer de retrouver qui vous êtes vraiment, votre moi profond, non pas celui qui est blessé ».

En ce 17 mars 2024 à la paroisse Notre Dame du Mont Carmel, l’évêque de Goma a appelé les femmes à prêcher par l’exemple en se référant à six femmes de la bible. D’abord d’Eve ; qui malgré sa naïveté, son rôle principal était celui de l’éducation des enfants. En tant que détentrice de l’éducation, la femme du diocèse de Goma doit prendre ce rôle (d’éducatrice) au sérieux et garantir ainsi un avenir meilleur à sa progéniture. Sarah (femme d’Abraham), elle était souriante, optimiste en Dieu ; elle a su donner de la joie dans sa famille. La femme du diocèse de Goma doit savoir aimer les enfants de la même manière et sans aucune distinction, préférence ou penchant. Ensuite Ruth, l’étrangère qui a fait preuve d’amour envers tous dans sa nouvelle famille et Anne, caractérisée par une vie de prière intense qui doit définir les femmes du diocèse de Goma. Et enfin, MarieMadeleine, qui est l’exemple par excellence de la conversion du cœur malgré son état de pécheur et Marie, la mère de Jésus pour sa qualité d’obéissance à Dieu. Si la femme du Nord-Kivu obéit à la parole de Dieu, il n’y aura pas de tribalisme, des guerres moins encore les tueries… a chuté Mgr Willy pour clôturer sa conférence.

Un jeu des questions- réponses a ensuite suivi et où les femmes, une par une, a pris le micro pour poser sa question avant de promettre qu’elles vivront désormais selon l’exemple de ces six femmes qui ont contribué au salut et au développement de leurs peuples. Ces femmes ont également exprimé leur inquiétude face à l’alcoolisme exagérée de la jeunesse locale, et se sont engagées à user de leur pouvoir parental et social pour décourager cette pratique qui distrait plusieurs jeunes.

Ce qui aura sans doute marqué également l’esprit en ce 17 mars c’est aussi l’intervention inter religieux des femmes Kimbanguistes, musulmanes et protestantes qui après avoir suivi la catéchèse de l’évêque de Goma ont exprimé leur désir ardent de voir la paix revenir dans la région du Kivu.

«Dieu est la Paix par excellence. Et si nous disons que nous prions ce Dieu alors que l’on soit Catholiques, Musulmans, Kimbanguistes, Protestants, ou membre de l’Eglise de Réveil,  alors nous devons tous œuvrer pour la paix et la cohabitation pacifique entre les peuples », a lancé au micro la maman Kimbanguiste devant une foule qui a répondue par des applaudissements.

Autre fait marquant, c’est la présentation d’un tableau conçu par une des femmes du mouvement Marial  peint à l’ancre bleu représentant l’image d’une femme assise et tachée de sang au milieu de la carte géographique de la RDC. Dans ses mains, on peut voir qu’elle tient une aiguille et essaie tant bien que mal à « recoller » « confectionner » les morceaux déchirés du pays par plus d’une décennie des guerres.

« Les principales victimes de toutes ces atrocités sont les femmes. Nous ne pouvons pas voir notre pays continuer à être déchiré par la violence et les crimes de tout genre sans rien faire. Il est temps que ‘’les femmes’’, réunissent (en confectionnant) toutes les parties du pays que certaines personnes malintentionnées ont déchiré à cause de leur désir égoïste. Nous disons Non, aux groupes rebelles qui pillent et nous violent. Non à ceux qui enrôlent de force nos enfants dans les milices. Non, à ceux qui alimentent le clivage ethnique et nous tuent à cause notre morphologie… Les femmes sont désormais debout et ne vont pas accepter que ce pays soit divisé, 30 ans de barbarie, c’est assez !» a déclaré une des représentantes de femmes en remettant ledit tableau à Mgr Willy Ngumbi.

Le rendez-vous du 17 mars 2024  était donc solennel et les fidèles-femmes sur leur « 31 », ont répondu présent à l’appel de leur Evêque, en  qui,  ont elle dit  « placer leur confiance pour user de son influence et transmettre leurs doléances aux autorités du pays ».

L’initiative de réunir les femmes et filles des différentes confessions religieuses autour des questions fondamentales de la société, a été louée par plus d’un observateur au regard de leur effectif au sein de la communauté et de l’influence que leurs actions peuvent avoir dans ce processus de recherche de la paix.

Au mois de mars de l’an prochain, sauf en cas d’imprévu, la deuxième édition de cette journée pourrait être organisée au diocèse de Goma.

Lydie Waridi Kone

Communication

 

 

DIOCÈSE DE GOMA

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Université et Église: le futur de l’université catholique

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L’Université catholique a participé, entre le 17 et 19 janvier 2024 à Rome, a la célébration du Centenaire de la Fédération des universités catholiques (FIUC) du monde avec audience avec le Pape François dans la matinée du 19 janvier 2024.

La thématique qui a nourri les réflexions, les débats et les recommandations des activités était : « L’Université et l’Église.  Le futur de l’Université catholique, à l’occasion du Centenaire de la FIUC »

Le activités se sont déroulées à la Libera Università degli studi  Maria Santissima Assunta (LUMSA). La participation a connu la présence des Grands chanceliers  (Cardinaux, Évêques,), des Recteurs, des Présidents des Collèges, des professeurs, de chercheurs de tout bord et de tous les horizons venus de tous les continents.

 « Merci, merci beaucoup. Je voudrais vous remercier pour cette rencontre, pour le bien que font les universités, nos universités catholiques : semer la science, la Parole de Dieu et le véritable humanisme. Merci beaucoup. Et ne vous lassez pas d’aller de l’avant : allez toujours de l’avant, avec la très belle mission des universités catholiques. Ce n’est pas la confession qui leur donne l’identité : c’est un aspect, mais pas le seul ; c’est peut-être cet humanisme clair, cet humanisme qui fait comprendre que l’homme a des valeurs et que celles-ci doivent être respectées : c’est peut-être ce qu’il y a de plus beau et de plus grand dans vos universités. Je vous remercie », a déclaré le Pape François lors de l’audience dans la salle du Consistoire.

Deux aspects se dégagent du message du Pape et des différents travaux:

  • Le premier est l’exhortation à travailler en réseau pour près de deux mille universités catholiques dans le monde qui offrent un potentiel qu’une collaboration plus efficace et plus opérationnelle pourrait développer, renforçant ainsi le système universitaire catholique : avoir l’audace d’aller à contre-courant, en globalisant l’espérance, l’unité et la concorde, au lieu de l’indifférence, des polarisations et des conflits.
  • Le deuxième est de revenir toujours sur l’objectif de la création de la FIUC comme l’écrivait Pie XII, après la plus terrible des guerres, « un instrument contribuant « à la conciliation et à la formation de la paix et de la charité entre les hommes » (Lett. ap. Catholicas studiorum Universitates, 27 juillet 1949).

La FIUC célèbre son premier centenaire sur fond de guerre, « la troisième guerre mondiale par morceaux ». Il est donc essentiel que les universités catholiques jouent un rôle de premier plan dans la construction de la culture de la paix, dans ses nombreuses dimensions qui doivent être abordées de manière interdisciplinaire.

L’université doit être animée d’une plus grande passion, on doit y trouver une recherche commune de la vérité, un horizon de sens, le tout vécu dans une communauté de savoir où l’on peut toucher du doigt, pour ainsi dire, la générosité de l’amour.

Nous devons toujours nous demander : à quoi sert notre science ? Quel est le potentiel de transformation des connaissances que nous produisons ? De quoi et de qui sommes-nous au service ? La neutralité est une illusion. Une université catholique doit faire des choix, des choix qui reflètent l’Évangile. Elle doit prendre position et le montrer par ses actions d’une manière claire ; “se salir les mains” évangéliquement dans la transformation du monde et au service de la personne humaine.

Le Pape François demande à la FIUC d’aider l’Église:

  • à éclairer, en ce moment de l’histoire, les aspirations humaines les plus profondes avec les raisons de l’intelligence et les “raisons de l’espérance” (cf. 1 P3, 15);
  • à conduire des dialogues sans crainte sur les grandes questions contemporaines.
  • à traduire culturellement, dans un langage ouvert aux nouvelles générations et aux temps nouveaux, la richesse de l’inspiration chrétienne ;
  • à identifier les nouvelles frontières de la pensée, de la science et de la technologie et à les habiter avec équilibre et sagesse.
  • à construire des alliances intergénérationnelles et interculturelles pour prendre soin de la maison commune, dans une vision d’écologie intégrale qui apporte une réponse efficace au cri de la terre et au cri des pauvres.

Tous les travaux en plénière et en ateliers se sont inscrits dans cet esprit et ont été caractérisés par la synodalité dans la recherche commune des réponses spécifiques aux questions nouvelles de notre société. Les différents exposés et présentations sont à trouver incessamment sur le site de la FIUC.

L’Abbé Santedi Leonard, Recteur de l’UCC-Kinsasa, Président de l’ASUNICACO et l’Abbé Nyirindekwe Innocent, Recteur de l’UCS-Goma, Vice-président de l’ASUNICACO ont représenté les Universités et Instituts supérieurs catholiques de la RDCongo.

A l’occasion, les Recteurs africains membres de la FIUC ont désigné l’Abbé SANTEDI Leonard, Président de l’ASUNICAM (Association des Universités catholiques de l’Afrique et du Madagascar).

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