Dans le Diocèse de Goma, la Commission Diocésaine Justice et Paix (CDJP) a organisé la Journée Nationale Justice et Paix (JNJP), proposée par La Commission Épiscopale Nationale Congolaise (CENCO). Elle a été célébrée, le vendredi 19 septembre, au centre d’accueil Caritas Goma, dans un forum de réflexion sur les causes des conflits pastoraux et leur impact sur la cohésion sociale sous le thème: «Agissons maintenant ensemble pour bâtir un monde pacifique ».
Ces assises ont réuni les curés de toutes les paroisses des 6 doyennés formant le diocèse de Goma ainsi que les animateurs pastoraux et animateurs de la commission Justice et Paix au niveau des paroisses et les membres de la commission justice et paix de la Caritas Goma.
Ensemble, ils ont discuté sur les conflits majeurs et les causes qui empêchent la cohésion sociale dans leurs milieux respectifs ainsi que les pistes pastorales pour la coexistence harmonieuse des peuples.
De carrefours formés selon les doyennés, présents au forum, il est ressorti des causes similaires empêchant ainsi une cohabitation pacifique entre les communautés telles que le tribalisme, le conflit foncier et ses corollaires, l’insécurité ou encore le conflit identitaire. De ces causes nous avons des conséquences dévastatrices sur les communautés notamment: les pertes en vies humaines ainsi que des biens; le déplacement des populations; la destruction des infrastructures et des moyens des subsistances bref : la détérioration de la cohésion sociale.
Pour ce faire, certaines solutions ont été recueillies en générale, pour promouvoir la paix et la cohésion sociale notamment : la mise en place de mécanismes de résolutions des conflits; la sensibilisation sur la loi foncière et sur l’acceptation de l’autre comme don de Dieu ; la promotion du dialogue et de la concertation entre les communautés en conflits; la gestion durable des ressources naturelles; la sensibilisation et l’éducation des communautés sur l’importance de la paix et de la cohésion sociale.
Pour Gilbert Dhego, Coordonnateur de la commission Diocésaine Justice et Paix à la Caritas Goma, la population congolaise doit s’engager à trouver ce qu’il qualifie de denrée rare : la cohésion sociale. Il n’y a que de cette manière que la paix durable fondée sur la vérité et la justice afin de transformer les blessures de notre histoire en chemin d’espérance et d’unité nationale est possible. Et d’ajouter qu’un monde pacifique qu’il nous revient de construire passe aussi par la protection de l’environnement en prenant soin de la création comme cela est dit dans l’encyclique LAUDATO SI du pape François, publiée en 2015 et qui appelle à la protection de la Terre, notre « maison commune ».

Le représentant de l’évêque du diocèse de Goma, Abbé Roland Mbayu, Coordonnateur du BDOM, a lancé un message important en s’alignant à celui de la CENCO affirmant que les chrétiens sont le sel de la terre et les bâtisseurs de la paix et doivent bannir toutes les barrières afin de vivre une justice sociale comme proposé le feu pape Paul VI (6), le créateur même de la commission Justice et Paix en 1967.
Le forum de réflexion sur les causes des conflits pastoraux pour la cohésion sociale , a été clôturée par la lecture du message du Président de Justice et Paix Congo, Mgr Félicien Mwanama, Evêque de Luiza, par l’abbé Administrateur Général de la Caritas Goma, Toussaint Serutoke: » Nos pères les Evêques, à partir de la CENCO, nous rappellent l’urgence d’agir pour bâtir un monde pacifique fondé sur les idéaux de la non-violence évangéliques, la non-violence active, la lutte contre la discrimination, la réduction des tensions. Ils nous invitent à traiter sans complaisance les causes structurelles des conflits qui freinent l’avènement de la paix durable dans notre pays et dans notre sous -région des Grands Lacs ».
En s’appuyant sur la pensée de la CENCO, en ce qui concerne la naissance de cette journée du 21 septembre portant sur le thème « pour une paix fondée, sur la vérité et la justice », Mgr Félicien MWANAMA, Evêque de LWIZA et Président de Justice et Paix, dans son message, souligne des points importants à savoir: la vérité comme fondement de la paix, la justice comme règle de vie et la dignité de la personne humaine n’a pas de prix.

Le 21 septembre désormais journée de Justice et Paix aura permis à mieux comprendre les défis qui empêchent la cohésion sociale et proposer des pistes de solutions pour promouvoir la paix car il en va sans dire : « qui cherche la paix, prépare la paix et non la guerre »
Lydie Waridi Kone et Francisco Akilimali (stagiaire)
















